Un festival tout garni, extra champi

D’abord, est-ce parce que le Kamouraska est un terreau particulièrement fertile en chanterelles et autres pleurotes qu’il en est devenu le royaume?

Pas vraiment. Il n’y a pas plus de champignons ici qu’ailleurs au Québec et on y retrouve les mêmes espèces. Mais il y a 15 ans, le Kamouraska cherchait à se forger une identité territoriale.

Un projet d’évaluation des produits forestiers comestibles, mené sur le territoire du Haut-Pays, a révélé le potentiel du champignon comme produit-vedette. Inspirée par d’autres filières mycologiques à succès dans le monde, la région a décidé de tenter le coup. Aujourd’hui, un écosystème de 470 entreprises, institutions et organismes gravite autour de cette filière.

Il mérite bien un festival à son nom!
Justement, comment l’idée a-t-elle germé? 

La filière est très active, mais le travail s’effectue beaucoup dans l’ombre, en développement de produits, en accompagnement d’entreprises, en projets de recherche, etc. Le festival est né du besoin de créer un lien avec le grand public. Il vise à faire découvrir la gastronomie myco, les avancées scientifiques, la nature et, bien sûr, le Kamouraska.

Comme les Schtroumpfs sont un peu petits pour y participer,
à qui s’adresse le festival? 

Ce sera toujours un festival de niche. On n’attirera jamais 300 000 personnes! Néanmoins, des gens viennent de partout pour y participer. La moitié des festivaliers proviennent de l’extérieur de la région. On attire aussi bien les familles que les amateurs de plein air et les foodies. Il y a aussi une partie du public qui est composée de freaks de champignons, des jeunes crinqués qui étudient en biotechnologies, en chimie, en environnement, etc.