Le Blogue du BSL

Les anges gardiens du Saint-Laurent, ces phares iconiques du Bas-Saint-Laurent, renferment des histoires aussi surprenantes qu'invraisemblables. Ils font partie du paysage maritime depuis toujours.
Ces aides à la navigation étaient primordiales à une époque. Bien qu'encore utiles, ils ont été remplacés par des gardiens électroniques qui guident encore ces bateaux qui voguent sur le fleuve. Transformés en auberge ou en musée, ils ont bien des secrets à révéler.
C'est Samuel Côté, notre historien maritime préféré qui nous parle des 3 phares accessibles au Bas-Saint-Laurent.
Phare de l'île du Pot à l'Eau-de-Vie - au large de Rivière-du-Loup
Le phare de l'Île du Pot à l'Eau-de-Vie est un bâtiment historique construit sur un minuscule promontoire rocheux très accidenté du Pot du Phare. Il servait d'aide à la navigation fluviale en dirigeant le trafic maritime entre l'île aux Lièvres et Rivière-du-Loup. En raison des courants calmes dans la région, les navires marchands s'y rassemblaient souvent pour former des convois.
Sa construction, terminée en 1862, est composé d'une tour cylindrique en brique de 9,15 mètres (30 pi) de haut qui s'élève du centre de l'habitation du gardien. Il s'agit de la dernière maison-phare sur une île du Saint-Laurent. Son caractère unique en fait un Édifice classé du patrimoine fédéral.
Après 102 ans d'activité, le phare a été abandonné en 1964, son état s'est détérioré. Sa conservation exceptionnelle est attribuable à la restauration de 1989 par la Société Duvetnor. Ceux-ci s'en sont d'ailleurs portés acquéreurs en 2014, conformément à leur mission de conservation la mise en valeur du territoire naturel protégé.
Le reste du Pot du Phare fait partie de la Réserve nationale de faune des îles de l'estuaire d'Environnement et Changement climatique Canada. Les trois îles de l'archipel forment un refuge pour d'importantes colonies d'oiseaux aquatiques. Les falaises abruptes des îles du Pot à l'Eau-de-Vie accueillent des milliers de Petits pingouins, Guillemots marmettes et Guillemots à miroir.



Phare de l'Île Verte - Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
Le Phare de l'île Verte est le tout premier à avoir été érigé sur le fleuve Saint-Laurent en 1809. Il est situé sur un affleurement rocheux à l'extrémité nord-est de l'île sur les récifs Les Couillons.
Il témoigne du savoir-faire exceptionnel du maître maçon, Edward Cannon, par sa solide structure. Sa tour circulaire de 17,1 mètres (56 pi) de hauteur se distingue par ses parois extérieures couvertes de planches en bois verticales cerclées de cinq anneaux en métal. Elle est surmontée d'une galerie sur laquelle est montée une lanterne en cuivre de 1,8 mètre (6 pi) de hauteur, importée d'Angleterre. Sa structure d'origine, composée d'un ensemble de neuf bâtiments, dont les canons à brume de 1945, ont été conservés.
Cette importante aide à la navigation a été construite le long du fleuve pour assurer la sécurité des voies navigables tant pour les commerçants que pour l'installation des colons. C'est grâce à ces premiers phares que la navigation commerciale à vapeur a pu être développée sur le Saint-Laurent.



Le Phare de Pointe-au-Père
Le Phare de Pointe-au-Père, construit en 1909, est classé patrimonial grâce à sa conception unique. D'une hauteur de 32,9 mètres (108 pi), il est le 2e plus haut à travers le Canada! Sa tour octogonale en béton armé est renforcée de huit contreforts. L'escalier en colimaçon de 128 marches permet d'atteindre le sommet surmonté d'une balustrade et d'une lanterne traditionnelle en fonte pour admirer la vue panoramique sur Pointe-au-Père, le fleuve et le littoral.
Situé sur une pointe de terre, le phare marque officiellement l'endroit où le fleuve devient l'estuaire du Saint-Laurent. Par son emplacement exceptionnel, ce phare a longtemps été un important centre d'aide à la navigation qui a grandement contribué à l'histoire maritime du pays.
Sur le site, on peut voir les maisons du gardien et de son assistant ainsi que le bâtiment du criard de brume. Ce phare est un icone du patrimoine maritime de la région. Par ailleurs, il a été témoin du tragique naufrage de l'Empress of Ireland en 1914, la plus grande catastrophe maritime survenue au Canada.



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